– Santé mentale –
La tristesse
[troisième partie] Devenir parent et accueillir un (ou plusieurs) bébé est une expérience forte en émotions et en rebondissements. Au cours des derniers mois, nous avons exploré les différentes émotions souvent jugées taboues ou vues négativement : la culpabilité et la déprime. Juste à temps pour le temps des fêtes, nous abordons la tristesse.
Tout d’abord, c’est quoi la tristesse?
La tristesse, c’est « réagir à une perte, être privé de quelque chose d’important à ses yeux.».1 Elle peut également être le résultat d’un espoir qui ne se réalise pas. Et malheureusement, ces émotions sont très courantes pendant le temps des fêtes, malgré l’euphorie des congés à venir. Bien qu’il y ait une croyance populaire que le temps des fêtes, tout particulièrement en ayant un tout-petit, soit une période de festivités, elle est aussi propice à être triste.
Mais pourquoi, au juste?
Les deuils : quand on parle de deuils, ça n’implique pas forcément le décès d’une personne. Il peut d’agir du deuil d’une relation ou de la relation que vous auriez voulu. L’un des deuils communs est celui de la relation familiale, entre autres avec les grands-parents. De nombreux parents se sentent tristes puisqu’ils constatent à l’approche des fêtes qu’ils ont souhaité une relation différente entre leur enfant et leurs parents, ou même avec eux.
La dynamique familiale : le temps des fêtes est également propice à voir des membres de la famille qu’on voit peu … ainsi qu’à se rappeler pourquoi il en est ainsi. Les fêtes peuvent également réactiver les vieilles habitudes familiales, mais aussi les querelles familiales que l’on croyait disparues. Malheureusement, le temps n’efface pas ce genre de blessures.
La charge mentale : la charge mentale s’applique également aux événements festifs. Face à un horaire déjà bien chargé, une charge mentale répartie peu équitablement et plusieurs événements consécutifs à organiser peuvent vider les batteries des personnes les plus endurcies. Personne ne possède d’énergie illimitée.
La fatigue et le stress : tout comme la charge mentale, afin de profiter de la magie du temps des fêtes, cela prend un minimum de disponibilité émotionnelle et d’énergie. Or, si vous vivez un stress important ou une fatigue (lire ici notre article sur la fatigue), il se peut que votre manque d’énergie vous prive du temps des fêtes tant attendu.
Le temps des bilans : le temps des fêtes est aussi associé à la période du bilan de fin d’année. Si vous aviez prévu avoir atteint un objectif et que ce n’est pas le cas, cela peut avoir un impact sur votre tristesse. ll se peut également que les fêtes vous fassent constater que votre relation de couple n’est plus la même depuis la naissance des enfants, ou bien qu’elle n’est pas comme vous l’aviez imaginée avant de devenir parent.
Dans tous les cas, vos émotions sont valides, même si c’est le temps des fêtes. Vous avez le droit de prendre soin de vous en pratiquant des activités qui vous procurent du réconfort ou de mettre vos limites face à certaines personnes. N’hésitez pas à vous tourner vers des gens de votre entourage qui vous font du bien ou à demander de l’aide.
Votre bien-être compte.
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Sources :
- Seidah, A., et Geninet, I. (2020). L’anxiété apprivoisée : transformer son stress en ressource positive, Trécarré. p.23. Un petit livre très intéressant qu’on recommande!