Comment choisir la bonne professionnelle en santé mentale : psychologue, sexologue, travailleuse sociale et plus

Par la clinique Matrescence

On entend fréquemment l’expression suivante  « ça va mal, j’ai besoin de voir un psy » ou « on va aller en thérapie de couple » quand quelqu’un a besoin d’aide en santé mentale. Pourtant, saviez-vous que de nombreuses professions peuvent vous soutenir? En fait, il existe une panoplie de professions dans le domaine de la relation d’aide : sexologie, travail social, psychoéducation, ergothérapie, conseil d’orientation, criminologie, art-thérapeute, psychothérapie, etc … de quoi y perdre son latin pour les non-initié.e.s.

Mais, c’est quoi la différence entre un.e psychologue et tous les autres titres professionnels en santé mentale? Surtout, qui est LA meilleure personne pour me soutenir dans mes difficultés ? Est-ce que j’ai besoin d’une psychothérapie? C’est complexe de s’y retrouver quand on s’y connaît moins. C’est pourquoi nous vous présentons un petit topo des professions en santé mentale, qui sont toutes autant importantes, pour mieux vous y retrouver.

qu’est-ce que toutes les professionnelles en santé mentale ont en commun ?

  1. Elles ont comme objectif de favoriser la santé mentale et le bien-être de leurs clients.
  2. Elles aident leurs clients à surmonter leurs difficultés en utilisant des connaissances scientifiques.
  3. Elles ont minimalement un baccalauréat.
  4. Elles ont un titre professionnel sont membres en règle de leur ordre professionnel avec un code de déontologie à respecter.

 

qu’est-ce qui les différencie ?

Tout d’abord, certaines professions vont avoir des actes réservés, comme la possibilité de faire un diagnostic, d’intervenir dans certains contextes (par exemple dans le cadre d’une décision du DPJ) ou d’évaluer les risques de récidives. Toutefois, la plus grande différence est la paire de lunettes d’analyse, c’est-à-dire la vision d’intervention. Par exemple,

la psychologue vise à permettre un fonctionnement psychologique et mental, ainsi qu’à proposer un traitement pour favoriser une santé mentale optimale ;

la travailleuse sociale vise à permettre l’atteinte d’un équilibre entre les besoins d’une personne dans son environnement, tout en renforçant leur pouvoir d’agir ;

la sexologue vise à améliorer, maintenir ou rétablir la santé sexuelle d’une personne dans l’une ou toutes les dimensions de la sexualité (psychoaffective, relationnelle, morale, biologique ou socioculturelle) ;

l’ergothérapeute vise à soutenir les activités qu’une personne peut, veut ou doit faire. Ceci s’effectue tout en considérant les contextes dans lesquels ces activités sont réalisées, ainsi que les compétences de la personne ;

la psychoéducatrice vise à augmenter les compétences d’adaptation d’une personne dans son environnement afin de lui permettre d’atteindre un équilibre ;

la conseillère d’orientation vise à augmenter l’autonomie d’une personne face à ses choix professionnels et personnels en fonction de ses caractéristiques, préférences et aptitudes ;

la musicothérapeute vise à soutenir la santé, le bien-être et le développement de la personne grâce à l’utilisation de la musique dans la relation thérapeutique.

bref, c’est la paire de lunette utilisée pour intervenir face à la même situation. certaines professions ont naturellement des sujets d’intérêts mais avec leur distinction. la meilleure personne, c’est celle avec laquelle vous vous sentez en confiance. 

Le dernier point à clarifier est la différence entre la psychothérapie et la relation d’aide (ou psychosocial). Toutes les professions sans exception font de la relation d’aide dans le cadre de leurs rencontres, puisqu’il s’agit d’intervention visant à développer des outils pour surmonter des problématiques actuelles. Toutefois, seules certaines professionnelles détenant la formation adéquate vont exercer des actes réservés à la psychothérapie, en cas de besoin. Plus concrètement, la psychothérapie s’intéresse à l’impact des croyances et des règles intériorisées sur la problématique actuelle, provenant par exemple de l’histoire familiale. Il s’agit donc d’un travail visant un traitement psychologique, ce qui n’est pas présent dans un suivi psychosocial.

À titre d’exemple simplifié à son extrême, un suivi psychosocial ressemblerait à : ça va mal avec mon conjoint, je crois que je veux me séparer. En psychothérapie, le même suivi ressemblerait à : ça va mal avec mon conjoint, je crois que je veux me séparer, mais j’en suis incapable car cela ravive la douleur de l’abandon de ma mère suite au divorce de mes parents. Une partie du suivi peut donc être faite en relation d’aide et se terminer en psychothérapie. 

Voilà, nous espérons que cela vous y retrouver un peu plus. 

Vous vivez des difficultés avec vos émotions et vous avez besoin d’aide?